Types d’art
Les Zoulous sont surtout connus pour leurs ouvrages de perles et de vannerie. On leur a également attribué de manière discutable quelques sculptures figuratives. L’architecture zouloue est assez complexe, et la tenue ou la mode des Zoulous a été soigneusement étudiée.
Histoire
Les Zoulous croient qu’ils sont les descendants directs du patriarche Zulu, né d’un chef Nguni dans la région du bassin du Congo. Au XVIe siècle, les Zoulous ont migré vers le sud jusqu’à leur emplacement actuel, incorporant de nombreuses coutumes des San, y compris les cliquetis linguistiques bien connus de la région. Sous le règne du roi Shaka (1816-1828), les Zoulous sont devenus la plus grande force militaire d’Afrique australe, faisant passer leurs possessions foncières de 100 miles carrés à 11 500. Shaka a été suivi par Dingaan, qui a tenté de conclure des traités avec les colonisateurs anglais. Mpande fut le roi suivant. Il permit aux Britanniques d’exercer un contrôle étendu sur ses peuples. Lorsqu’il mourut en 1872, les Zoulous en avaient assez de l’invasion anglaise. Cetewayo, le remplaçant de Mpande, essaya vainement pendant six ans d’éviter une confrontation avec les Britanniques, mais en 1879, la guerre éclata. Bien que les Zoulous aient d’abord connu un certain succès, l’armée britannique finit par l’emporter. En moins de six mois, Cetewayo est exilé en Angleterre, et le royaume zoulou est divisé à l’avantage des Britanniques. Le dernier soulèvement zoulou contre la domination européenne fut mené par le chef Bombatha en 1906. Ces derniers temps, le chef Gastha Buthelezi s’est doublé du chef politique des Zoulous, et du chef du Parti de la liberté Inkatha, menant la lutte contre l’Apartheid et l’ANC, exigeant une voix pour son peuple qui compte plus de trois millions de personnes.
Économie
Les Zoulous ruraux élèvent du bétail et cultivent du maïs et des légumes à des fins de subsistance. Les hommes et les garçons de troupeau sont principalement responsables des vaches, qui paissent en pleine nature, tandis que les femmes s’occupent de la plupart, voire de la totalité, des plantations et des récoltes. Les femmes sont également propriétaires de la maison familiale et ont un poids économique considérable au sein de la famille. Dans les zones urbaines d’Afrique du Sud, les Zoulous, et en fait tous les Africains, sont limités à des travaux à forte intensité de main-d’œuvre et à des tâches domestiques. Même si l’Apartheid en tant qu’institution a été démantelé, il est toujours extrêmement difficile pour les Africains de concourir pour des emplois pour lesquels ils n’ont pas été formés, et le pays est toujours ancré dans un racisme de fait.
Systèmes politiques
Comme le montre l’histoire des Zoulous, le leader, ou chef, est investi d’un pouvoir basé sur sa généalogie. Il joue un rôle important dans le gouvernement interne de la patrie zouloue et agit également en tant que porte-parole de son peuple au niveau international. Bien que les Zoulous soient officiellement gouvernés par le gouvernement d’Afrique du Sud, ils agissent souvent comme une voix dissidente sur la scène nationale.
Religion
La religion zouloue inclut la croyance en Nkulunkulu (un dieu créateur), qui est au-dessus de toute interaction dans les affaires humaines quotidiennes. Il n’est possible de faire appel au monde des esprits qu’en invoquant les AmaDlozi (ancêtres) par des procédés de divination. Ainsi, le devin, qui est presque toujours une femme, joue un rôle important dans la vie quotidienne des Zoulous. On croit que toutes les mauvaises choses, y compris la mort, sont le résultat d’une sorcellerie maléfique ou d’esprits offensés. Aucun malheur n’est jamais considéré comme le résultat de causes naturelles. Un autre aspect important de la religion zouloue est la propreté. On utilisait des ustensiles et des assiettes séparés pour les différents aliments, et on se baignait souvent jusqu’à trois fois par jour. Le christianisme a eu du mal à s’implanter chez les Zoulous, et quand il l’a fait, c’était de manière syncrétique. Isaiah Shambe, considéré comme le messie zoulou, présenta une forme de christianisme qui intégrait les coutumes traditionnelles.