Privacy & Cookies
Ce site utilise des cookies. En continuant, vous acceptez leur utilisation. Apprenez-en plus, notamment comment contrôler les cookies.
Check out my novel CADIVEL – A TOWN BY THE ROUGH EDGES OF THE SEA on Kindle !
Quelles sont les meilleures œuvres littéraires du meilleur auteur de la langue anglaise ?
Ce projet peut sembler étrange, d’essayer de classer certaines pièces de Shakespeare. Mais je pense que ce sera un exercice utile pour ceux d’entre vous qui veulent lire ou voir une pièce de Shakespeare, mais qui ne savent pas trop par où commencer – ainsi qu’un débat digne d’intérêt pour ceux d’entre vous qui sont bien informés !
Alors que j’essaierai de garder mes descriptions brèves, j’espère aussi vous donner une idée de l’expérience de lecture de chacune de ces pièces. Shakespeare peut être un défi, mais aussi incroyablement gratifiant. La langue est époustouflante, les intrigues sont palpitantes. Si vous avez le temps et la patience de lire et relire attentivement, n’importe qui, indépendamment de ce que vous lisez habituellement, peut tirer beaucoup d’une pièce de Shakespeare.
1. Hamlet
L’acteur et réalisateur britannique Kenneth Branagh tenant un crâne dans sa main dans Hamlet. 1996 (Photo par Mondadori Portfolio via Getty Images)
Avec une intrigue captivante, une langue brillante, une imagerie obsédante, des personnages mémorables et des investigations philosophiques qui vous suivront longtemps après la conclusion de la pièce, Hamlet a tout pour plaire. On dit souvent que nous nous reconnaissons dans Hamlet (le personnage) – que nous sommes tous pris dans cette expérience fantastique qu’est la vie, sans savoir où elle va ni comment en tirer le meilleur parti. Alors, nous essayons. Nous essayons et nous essayons de résoudre nos relations, nos carrières, nos talents, nos problèmes – souvent, nous essayons jusqu’au bout de notre cœur et de notre raison. La tragédie d’Hamlet, c’est que nous pouvons essayer, et quand même échouer.
2. Le Roi Lear
Lear est la plus triste des grandes tragédies shakespeariennes (Hamlet, Lear, Othello, Macbeth), occupant un monde d’une noirceur écrasante qui permet une constante lueur d’espoir qui disparaît sans conciliation à la conclusion. Cette chance persistante d’une fin heureuse nous entraîne et nous tient en haleine du début à la fin. Là où Hamlet est fermé et intérieur, au sein d’une seule famille et d’esprits singuliers, Lear est extérieur, traitant de multiples familles, où nous voyons les mêmes erreurs se répéter et se refléter dans des circonstances différentes. Pièce difficile, à la structure complexe, au langage époustouflant des tempêtes et à la politique radicale par-dessus le marché, Lear est un autre parangon indéniable du génie de Shakespeare.
3. Le Songe d’une nuit d’été
Faisant sans doute appel à la plus belle poésie de toutes les pièces de Shakespeare, Le Songe d’une nuit d’été raconte un conte romantique, intelligent, drôle et merveilleusement intemporel qui a été aimé génération après génération. Chaque moment de la pièce est agréable, qu’il s’agisse des problèmes d’un père autoritaire au début, d’une dispute mesquine entre le roi et la reine des fées, du chaos des philtres d’amour et des échanges de couples, et bien sûr de l’inoubliable Nick Bottom. Le Songe d’une nuit d’été vaudra toujours la peine d’être lu.
4. Le Conte d’hiver
Le Conte d’hiver ressemble en partie à un exercice structurel, la première moitié de la pièce étant une tragédie et la seconde une comédie. La jalousie sexuelle constitue le cœur de l’intrigue tragique, qui culmine avec la démolition choquante d’une famille, et la tristement célèbre mise en scène « Sortie poursuivie par un ours ». Mais la seconde moitié explore la rédemption avec une sensibilité comique et attachante, créant un cadre pastoral idyllique qui, libéré de la politique et de la corruption de la ville, mène vers une réconciliation qui semblait impossible. Pourtant, cette fusion de saveurs confère au Conte d’hiver un sentiment qui lui est propre : celui d’une histoire qui grandit et évolue pour son propre compte. Le Conte d’hiver combine les compétences tragiques et comiques de Shakespeare en une seule et même œuvre merveilleuse.
5. Twelfth Night
Générée par les cinq années pendant lesquelles Shakespeare a écrit des comédies, Twelfth Night tisse tous les meilleurs éléments comiques de Shakespeare. Un imbécile plein d’esprit, des idiots ivres, des jumeaux perdus depuis longtemps et des familles divisées, un idiot romantique à la recherche d’une femme bien meilleure que lui, et un mélangeur de genre pur et dur. Twelfth Night a tout ça. Et l’histoire de Viola et Sebastian semble également avoir une colonne vertébrale émotionnelle puissante. Assurément, elle vous fera rire, mais sans renoncer à l’art ou au drame en cours de route, Twelfth Night est le chef-d’œuvre comique de Shakespeare.
6. La Tempête
Sur un prince-magicien usurpé vivant avec sa fille et un cannibale sur une île déserte qui revisite ceux qui l’ont trahi, La Tempête est la dernière pièce de Shakespeare, et on le sent vraiment. Sa poésie poignante, la reprise et le redécoupage des intrigues et des thèmes explorés au cours de sa carrière, et son utilisation captivante de la sorcellerie (comme symbole de l’art et de l’écriture) créent un puissant sentiment de conclusion. La Tempête est également une œuvre littéraire fascinante, car c’est l’une des premières pièces de la littérature anglaise à traiter de la rencontre coloniale, et en raison de son utilisation incessante et inventive du symbolisme et de l’allégorie. L’intrigue en elle-même est une vignette romantique et une plongée dans l’esprit d’un maître artiste. Mais considérée dans le contexte du reste de son œuvre, cette pièce est importante car elle conclut la ligne de pensée de Shakespeare sur la vengeance. D’innombrables pièces, de Titus Andronicus à Hamlet, traitent de la vengeance, et dans La Tempête, Shakespeare montre enfin un chemin pour échapper à son cours violent.
7. Macbeth
La plus courte des tragédies à part Roméo et Juliette, Macbeth est un tourbillon d’ambition, de meurtre et de folie. Étrangement, malgré sa réputation de vilain, Macbeth a une forte boussole morale, et pourtant il est toujours poussé à des actes inimaginables, ce qui fait un arc passionnant à regarder. Combinez son arc avec une image vivante de l’Écosse historique, et les sorcières avec leurs discours tumultueux et impressionnants, et vous avez une pièce inoubliable.
8. Le Marchand de Venise
Le Marchand de Venise est souvent négligé pour sa représentation discutable du juif prêteur d’argent Shylock. Cependant, cette pièce pourrait être la comédie la plus stimulante de Shakespeare, non seulement pour son regard sur la façon dont la société traite la diversité, mais aussi pour son héroïne forte, Portia, et un regard neuf sur les relations et le mariage. Pour un poète masculin de la fin du XVIe siècle, Shakespeare est très en avance sur les questions d’égalité des sexes, et il est tout aussi susceptible de dépeindre des maris idiots que des femmes mégères ; Le Marchand de Venise ne fait pas exception. C’est une pièce qui explore les implications d’une société capitaliste et mondialiste sur nos relations familiales et sociales, flirtant avec l’homosexualité et la poésie en cours de route. Sa conclusion choquante et brutale nous oblige également à reconsidérer la façon dont nous traitons l' »Autre » dans notre société.
9. Comme il vous plaira
Fantaisie poétique insouciante, Comme il vous plaira est la pièce rurale ultime de Shakespeare, mettant en scène une joyeuse bande de bûcherons à la Robin des Bois, une paire de sœurs parfaites et le misérable nihiliste Jacques. As You Like It ne se concentre pas sur la construction d’une conclusion logique (la fin est aussi absurde que possible), mais emmène plutôt le lecteur dans un tour de trahison, de séduction, de pastoralisme idyllique, de philosophie, de lutte et, bien sûr, d’échange de genre.
10. Henry IV partie 1
Henry IV est une pièce complexe, parfois difficile à comprendre pour différentes raisons. La présentation par Shakespeare du déclenchement de la rébellion en Angleterre à la suite de la prise du trône par Henri IV révèle une grande perspicacité sur l’autorité politique, les relations anglo-galloises, la création de la politique moderne et la mécanique de la vengeance à l’échelle nationale. Pendant ce temps, la présentation de l’inimitable Falstaff et de son monde de boissons et d’astuces fait frémir avec ses blagues sans fin et rappelle au lecteur une toute autre facette de l’État anglais, ainsi qu’un côté plus sombre du grand » héros » de l’Angleterre, Hal/Henry V. C’est la double facette de cette pièce qui la rend agréable, équilibrant la guerre épique et les blagues de taverne.
11. Tout est bien qui finit bien
L’une des « pièces à problèmes », Tout est bien est une comédie qui semble bien trop sombre pour être une comédie. Elle présente un monde irrémédiablement imparfait, des personnages vraiment corrompus et sans morale, et pourtant, elle permet à la logique d’une comédie de se dérouler avec un badinage spirituel et sexuel, le passage à l’âge adulte, des astuces de mariage par échange de lit, et une fin rédemptrice. Parolles joue le rôle de la crapule au verbe rapide qui tente l’idiot Bertram vers une carrière militaire malavisée ; toute la pièce a pour toile de fond le vieillissement de l’État et l’incapacité de la jeune génération à compenser le déclin de la vieille génération. Les tropes familiers sont revisités et disséqués, car même l’héroïne Helena, tout à fait impressionnante, a ses moments de stupidité déconcertante. Tout est bien qui finit bien est une lecture amusante, mais à la fin, vous vous demandez pourquoi vous avez ri.
12. Much Ado About Nothing
Much Ado a l’impression de définir de nombreux éléments que nous aimons dans les comédies shakespeariennes. Il y a l’inoubliable Dogberry et ses malapropismes, l’histoire d’amour infiniment spirituelle de Bénédict et Béatrice, un romantique à fleur de peau en Claudio, et la rédemption finale totalement inattendue qui laisse toutes les personnes impliquées souriantes, en fête et mariées. Much Ado ne pousse tout simplement pas au-delà de ces éléments typiques, mais reste une pièce adorable du début à la fin.
13. Roméo et Juliette
Classique^^
Faisant preuve d’une poésie époustouflante et d’une exploration insistante des mécanismes de la vengeance, Roméo et Juliette est une pièce plus intelligente que beaucoup ne le laisseraient croire. Néanmoins, il y a quelque chose en elle qui semble jeune et stupide… Hum… oh attends, je sais, c’est l’idiotie non seulement des personnages titres, mais de tous les personnages. Vérone est en proie à une perpétuelle et inutile guerre de territoire urbaine, les vieux Capulet et Montague sifflant et agitant leurs cannes l’un contre l’autre. La fin tragique est autant le résultat du simple hasard que des rouages impitoyables d’une violence incontrôlée, et si la pièce n’est guère nuancée, les idées intelligentes qui sous-tendent cette romance inoubliable en font une impressionnante réalisation précoce.
14. Mesure pour Mesure
Mesure pour Mesure est un brillant examen de la ville et de l’autorité politique. Comment doit fonctionner l’autorité dans une ville ? Quelles normes morales doivent être imposées à ses dirigeants, à ses citoyens ? Comment un gouverneur doit-il s’engager auprès de la population ? Le duc Vincentio pose ces questions sur sa ville-État de Vienne, déguisé en frère afin d’obtenir un aperçu de première main. Il voit la corruption et la détérioration de la ville, et pourtant, à chaque instant, il fait des évaluations erronées et des jugements douteux afin de s’amuser à « jouer à Dieu » dans sa propre ville. Mettant en scène des tours de lit et des tours de tête, Mesure pour mesure pose la plus forte critique à la logique des comédies, élaborant au contraire un monde d’un réalisme obsédant.
15. Antoine et Cléopâtre
Faisant le plus grand nombre de scènes de toutes les pièces de Shakespeare, Antoine et Cléopâtre est une chevauchée sauvage à travers Rome et l’Égypte, la guerre et la paix, et une histoire d’amour bizarre. Mis en scène comme un thriller au rythme effréné, Antony and Cleopatra exagère autant qu’il exalte. Mais ce qui fait de cette pièce une excellente pièce, ce sont les personnages principaux, tous deux déchirés de façon irrésistible entre leurs croyances et leurs motivations, mais qui finissent par s’aimer. C’est une version adulte de Roméo et Juliette – le véritable amour, mais divisé par les réalités politiques et la complexité engageante des émotions.
.