Écrit par GreekBoston.com dans Mythologie grecque
Il y a beaucoup d’histoires dans la mythologie grecque qui impliquent les dieux et les déesses, ainsi que certains mortels et héros. Il y en a aussi qui impliquent des monstres célèbres, comme le Minotaure. Cependant, il existe de nombreux autres personnages dans la mythologie grecque qui ne sont peut-être pas aussi populaires mais qui sont tout aussi importants. Scylla, un monstre marin, est l’un d’entre eux. Voici plus d’informations:
A propos de Scylla dans la mythologie grecque
Toute personne qui a déjà dû choisir entre deux options malheureuses peut comprendre des expressions comme » sortir de la poêle à frire et aller dans le feu » ou » entre le marteau et l’enclume « . Une autre expression qui a une signification similaire est « entre Scylla et Charybde ». Les idiomes de ce type sont issus de la mythologie grecque et remontent à Scylla, un monstre marin à plusieurs têtes qui vivait, dit-on, de l’autre côté d’un détroit étroit d’un tourbillon mortel appelé Charybde.
La Scylla et la Charybde avaient toutes deux une réputation mortelle, en particulier avec les navires. Parce que Scylla et Charybde sont si proches l’une de l’autre, tout navire qui navigue entre elles doit choisir quel danger il préfère affronter : s’il essaie d’éviter Scylla, il passera dangereusement près de Charybde, et vice versa.
Références à Scylla dans la littérature grecque ancienne
Scylla est mentionnée pour la première fois dans l’Odyssée d’Homère. Lorsqu’Ulysse quitte la maison de la sorcière Circé, celle-ci lui suggère deux itinéraires alternatifs. Le chemin qu’Ulysse choisit finalement l’amène à naviguer dans le détroit entre Scylla et Charybde. Sur les conseils de Circé, Ulysse choisit de naviguer plus près de Scylla, pensant que le monstre ne peut tuer que quelques-uns de ses hommes. Le tourbillon Charybde, en revanche, pourrait détruire le navire tout entier, emportant la vie de tous les hommes à bord.
En effet, le choix de naviguer si près de Scylla s’avère fatal pour plusieurs membres de l’équipage ; elle est capable d’arracher six hommes du navire, les dévorant vivants.
Homer décrit Scylla comme ayant douze pieds et six têtes, dont chacune possède trois rangées de dents mortelles. Cependant, les récits ultérieurs tendent à la dépeindre avec la tête et le torse d’une femme, et plusieurs têtes semblables à des chiens s’étendant à partir de sa taille.
Il y a un certain mystère autour de Scylla
Comme pour son apparence, les origines de Scylla sont contestées. Parfois, elle est simplement décrite comme un monstre, vraisemblablement né d’autres monstres. D’autres sources affirment qu’elle était à l’origine une belle jeune femme ou une naïade qui a été transformée en monstre à la suite d’une malédiction.
Cette histoire d’origine est décrite dans les Métamorphoses d’Ovide. Dans le récit d’Ovide, un dieu de la mer nommé Glaucus s’éprend de la belle Scylla, qui ne lui rend pas son affection. Glaucus, désespéré, se tourne vers Circé pour obtenir de l’aide, lui demandant un philtre d’amour.
Cette stratégie romantique s’avère des plus malheureuses pour Scylla, car Circé tombe elle-même amoureuse de Glaucus. Lorsqu’elle ne parvient pas à éloigner Glaucus de sa passion pour Scylla, Circé devient furieuse. Elle empoisonne Scylla avec une potion magique qui la transforme en monstre, et Scylla s’enfuit vers les rochers où elle rencontrera plus tard Ulysse et son équipage.
Dans la mythologie grecque, Scylla représente celui d’un choix entre deux maux. Comme Circé le dit à Ulysse, Scylla ne peut pas être tuée, la seule défense est donc de fuir le plus vite possible afin de limiter les dégâts qu’elle est capable de faire. Aussi mortelle que soit Scylla, elle reste cependant le moindre des deux maux dans ces contes. Elle est le danger qu’il faut braver afin d’éviter une destruction certaine par Charybde.