Les méthodes de débridement qui peuvent être utilisées comme alternatives au débridement chirurgical sont les suivantes :
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Mécanique
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Chimique
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Biologique
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Ultrasonique
Autolytique
Le débridement mécanique est accompli en utilisant la méthode du pansement humide-à sec. La plaie est habillée d’un pansement humide (généralement de la gaze imbibée de sérum physiologique) recouvert d’un pansement sec. On laisse ensuite le pansement sécher sur la plaie pendant les 24 à 36 heures suivantes. Lorsque le pansement sec est retiré, le tissu nécrotique adhérent est détaché du tissu sain. Cette méthode est très douloureuse et n’est pas très prisée.
Le débridement chimique est réalisé en utilisant certains produits chimiques enzymatiques sur la plaie qui provoquent la lyse du tissu nécrotique de la plaie. Des granules d’enzyme collagénase disponibles dans le commerce sont saupoudrées quotidiennement sur la plaie jusqu’à ce que celle-ci soit débarrassée de tout tissu nécrotique. Des pansements réguliers suivent ensuite.
Le débridement autolytique est un processus au cours duquel le corps se débarrasse du tissu nécrotique mort grâce à l’humidité. Ce processus est favorisé par la présence d’enzymes appelées métalloprotéinases matricielles (MMP), qui sont produites par les tissus endommagés et qui perturbent les protéines qui lient les tissus morts à l’organisme.
Ce processus peut être amélioré par l’application de pansements qui favorisent un environnement humide équilibré dans la plaie. Les plaies fortement exsudatives bénéficient de l’application d’alginates, de pansements en cellulose et de mousses ; ces pansements absorbent l’excès d’exsudat et empêchent la macération des tissus sains environnants tout en maintenant un environnement humide qui favorise la déstratification. Les plaies sèches bénéficient de l’application d’hydrogels et d’hydrocolloïdes, qui donnent de l’humidité aux tissus morts pour faciliter le débridement.
Le débridement biologique (c’est-à-dire la thérapie par les asticots) consiste à exposer la plaie aux asticots de Lucilia sericata (la mouche verte). Ces organismes digèrent les tissus nécrotiques et les bactéries de la plaie mais épargnent les tissus sains sous-jacents. Cette méthode n’a pas gagné beaucoup de faveur auprès des patients.
Le débridement ultrasonique consiste à appliquer des vibrations ultrasoniques au lit de la plaie à travers un milieu liquide. Cela provoque la cavitation (c’est-à-dire la création et la destruction de petites bulles au sein du fluide entourant la sonde). Pendant la cavitation, les bulles oscillent en taille et en forme. Elles se dilatent et s’effondrent rapidement, provoquant la formation d’une onde de choc, et cette implosion entraîne l’érosion des tissus. Le débridement par ultrasons provoque la dislocation, la fragmentation et l’émulsion des tissus nécrotiques.
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