Interactions entre relaxants musculaires et alcool

Révision médicale de Leigh Ann Anderson, PharmD. Dernière mise à jour le 18 novembre 2019.

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Les relaxants des muscles squelettiques agissent principalement au niveau de la moelle épinière et du cerveau, également appelé système nerveux central, pour bloquer les sensations de douleur entre les nerfs et le cerveau. Ils soulagent les spasmes musculaires douloureux et la spasticité dus à des affections comme le mal de dos aigu ou la sclérose en plaques. L’alcool doit être évité si vous êtes sous traitement par un myorelaxant à action centrale.

Lorsque les myorelaxants sont associés à l’alcool (éthanol), des effets secondaires tels que la somnolence, la confusion, les vertiges et les erreurs de jugement peuvent survenir. La conduite automobile peut être plus dangereuse et doit toujours être évitée. Ces effets secondaires peuvent être particulièrement fréquents et graves chez le patient âgé.

Les relaxants musculaires squelettiques constituent un groupe varié de médicaments couramment utilisés pour traiter plusieurs affections :

• Spasticité (muscles douloureux raides et rigides) provenant de syndromes des neurones moteurs supérieurs tels que la paralysie cérébrale, la sclérose en plaques, les lésions cérébrales traumatiques ou les accidents vasculaires cérébraux. Le baclofène et le dantrolène sont souvent utilisés.
• Spasmes et tensions musculaires provenant d’affections musculaires douloureuses qui sont généralement de courte durée et liées à des affections telles qu’une blessure aiguë, un mal de dos, des céphalées de tension ou une fibromyalgie. La métaxalone, la cyclobenzaprine et le méthocarbamol peuvent être prescrits.
• La toxine botulique est approuvée par la FDA pour traiter la spasticité de certains groupes de muscles des membres supérieurs et inférieurs. Ces produits sont également utilisés pour la dystonie cervicale, lorsque les muscles du cou se contractent involontairement, entraînant une inclinaison incontrôlable de la tête vers l’avant ou l’arrière.

Certains myorelaxants sont disponibles en association médicamenteuse avec un agent anti-inflammatoire comme l’aspirine. Ils peuvent être associés à des agents anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) pour un soulagement supplémentaire de la douleur. Le repos et la thérapie physique sont également importants dans le plan de traitement global pour le soulagement de la douleur due aux spasmes musculaires.

Tableau 1. Relaxants musculaires courants

L’alcool doit être évité si vous êtes sous traitement par un myorelaxant à action centrale.relaxant musculaire à action centrale.

Des recherches antérieures de la Substance Abuse and Mental Health Services Administration (SAMHSA) ont montré que jusqu’à 18% des cas de services d’urgence impliquant des relaxants musculaires à action centrale étaient également liés à la consommation d’alcool. Le carisoprodol et la cyclobenzaprine sont fréquemment utilisés de manière abusive pour des raisons non médicales.

• Les agents à action centrale peuvent entraîner une dépression supplémentaire du système nerveux central lorsqu’ils sont consommés avec de l’alcool. Des effets secondaires tels que des étourdissements, de la somnolence, de la sédation, de la confusion, de la faiblesse et des problèmes de jugement ou de réflexion peuvent survenir.
• Évitez les activités dangereuses telles que la conduite ou l’utilisation de machines dangereuses, ou l’engagement dans des activités à haut risque.
• Le carisoprodol (Soma) est métabolisé en méprobamate et peut entraîner un effet de type opiacé lorsqu’il est associé à l’alcool.
• Quelques relaxants musculaires, comme les toxines botuliques (Botox, Dysport, Myobloc) et le dantrolène agissent directement sur les fibres musculaires du système nerveux périphérique. Les toxines botuliques ne semblent pas avoir d’interaction avec l’alcool. Cependant, le dantrolène peut provoquer une dépression du SNC et son utilisation avec de l’alcool doit être évitée.
• En plus de la dépression du SNC, la tizanidine peut également avoir des effets additifs sur la baisse de votre tension artérielle (hypotension) si elle est associée à l’alcool. Vous pouvez ressentir des maux de tête, de la somnolence, des vertiges, des étourdissements, des évanouissements, des chutes, des difficultés de concentration et/ou des modifications du pouls ou de la fréquence cardiaque. Soyez prudent lorsque vous vous levez d’une position assise ou couchée.

L’utilisation des relaxants musculaires n’est pas recommandée pour les femmes enceintes, les personnes âgées ou les personnes ayant des antécédents de dépression ou d’abus de drogues ou d’alcool.

Le tableau 1 peut ne pas être une liste complète ; vérifiez toujours avec votre pharmacien les interactions possibles entre les médicaments et l’alcool. Veillez à l’informer de vos médicaments sur ordonnance, ainsi que des produits en vente libre (OTC), à base de plantes et de vitamines que vous utilisez.

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