Huit dangers potentiels d’un régime végétalien (l’un est irréversible)

Avant de penser à devenir végétalien, vous voudrez peut-être vous renseigner sur huit dangers potentiels et risques pour la santé que peut entraîner un régime à base de plantes.

Vous êtes-vous déjà demandé si un régime végétalien ou à base de plantes pouvait vous aider à gérer votre poids et à résoudre des problèmes de santé lancinants ? C’est la promesse qui est souvent faite autour de cette tendance.

Mais, on entend moins parler des problèmes de santé que peut engendrer un régime végétal strict excluant tout produit animal. Cet article comprend huit raisons qui peuvent dissiper le mythe selon lequel le végétalisme est le régime le plus sain et fonctionne pour tout le monde.

Qu’est-ce qu’un régime végétalien ?

Qu’est-ce qu’un régime végétalien ? Pour faire simple, c’est un régime qui exclut tout aliment provenant d’un animal. Cela inclut les œufs, les produits laitiers, la viande, le poisson, la volaille et même le miel.

Certaines personnes poussent le régime végétalien encore plus loin et l’adoptent comme un mode de vie, et n’achèteront ou n’utiliseront aucun vêtement ou produit de soins personnels comprenant des ingrédients d’origine animale.

Un « régime à base d’aliments entiers et de plantes » est plus souvent le terme utilisé pour une approche qui comprend moins d’aliments transformés, et qui met davantage l’accent sur les fruits, les légumes, les légumineuses, les céréales, les noix et les graines. Cependant, même ce terme peut prêter à confusion, car les régimes paléo sont considérés comme une approche à base de plantes, mais ils incluent des produits animaux.

En savoir plus sur les différences entre les régimes clean eating, paléo, végétalien, céto et Whole30.

Ce que mangent les végétaliens

Si un régime végétalien ou à base de plantes ne comprend aucun produit animal, alors que comprend-il ? Les végétaliens mangent des légumes, des fruits, des céréales complètes, du soja, des légumineuses (haricots), des noix et des graines.

Un régime végétalien ne signifie pas nécessairement qu’il est sain, cependant, puisqu’il n’exclut pas, par définition, beaucoup d’aliments transformés, de sucre ou de gluten. Il suffit de regarder la popularité des fausses viandes qui sont incroyablement transformées et pas nécessairement saines, loin s’en faut.

Si vous vous engagez à 100 % à suivre un régime végétalien mais que vous vous sentez toujours fatigué, vous pourriez également lire mon article avec des conseils pour inverser la fatigue avec un régime végétalien.

Diète extrême

Bien que certaines personnes puissent s’épanouir avec un régime végétalien ou à base de plantes, il convient de noter qu’il est considéré comme un régime extrême en raison du nombre d’aliments qu’il exclut, ainsi que du risque de carences nutritionnelles.

Cet article comprend huit problèmes réels liés à un régime à base de plantes, y compris mon expérience en tant que femme dont la santé a décliné à la suite d’un régime végétalien strict.

Cet article inclut des liens vers des études scientifiques lorsque cela est possible. Cependant, certains de ces dangers potentiels du régime alimentaire sont anecdotiques et ne sont pas basés sur des études humaines. Donc, comme toujours, il est important que vous consultiez votre prestataire de soins de santé pour vous aider à déterminer le type de régime qui vous convient le mieux.

Huit dangers potentiels du régime végétalien

Veuillez noter que mon intention avec cet article n’est pas de discréditer l’un des avantages qui peuvent résulter de la consommation de plus d’aliments végétaux, mais de fournir des preuves de prudence de ce qui peut arriver si un régime végétalien est poussé trop loin et que les signes d’avertissement sont ignorés.

Les sources de protéines de légumineuses peuvent augmenter le risque de fuites intestinales

Puisqu’un régime végétalien exclut toutes les formes de protéines animales, y compris la viande, le poisson, les œufs et les produits laitiers, les personnes suivant un régime végétalien se tournent souvent vers les légumineuses comme source de protéines végétales. Les légumineuses ont des niveaux élevés d’antinutriments, y compris les lectines et les phytates, qui peuvent tous deux augmenter la perméabilité intestinale, également appelée leaky gut.

Au contraire, les sources de protéines provenant des animaux ne contiennent pas d’antinutriments et sont parmi les sources d’aliments les plus élevées en termes de nutrition pour les humains.

Le risque est que lorsque les gens suppriment les protéines animales de leur alimentation et les remplacent par des quantités plus élevées de légumineuses, alors il pourrait y avoir un risque accru d’inflammation intestinale. Bien qu’il n’y ait pas d’études humaines directes sur ce sujet, c’est un risque potentiel dont vous devez être conscient.

Les sources de protéines de soja peuvent provoquer des perturbations hormonales et un apport plus élevé en métaux lourds

Encore, en raison de l’exclusion de toute forme de protéines animales, de nombreux végétaliens se tournent vers le soja comme source de protéines. Si les formes non transformées de soja peuvent convenir à certaines personnes, les formes transformées de soja sont couramment présentes dans un régime végétalien, notamment le tofu, le lait de soja et les aliments transformés à base de soja vendus comme substituts de viande.

Les aliments transformés à base de soja ne sont pas meilleurs pour la santé humaine que tout autre aliment hautement transformé, mais avec le risque supplémentaire d’interférence hormonale en raison des phytoestrogènes présents dans toutes les formes de soja. On a également constaté que le soja contribuait à l’absorption de cadmium, un métal toxique, chez les végétaliens et les végétariens.

Lisez-en plus sur les dangers de la consommation de soja.

Risque d’anémie dû à un manque de fer héminique

L’anémie ferriprive est la carence nutritionnelle la plus courante dans le monde, et les végétaliens et les végétariens sont plus exposés à cette maladie. Bien que les aliments végétaux contiennent une forme de fer, il s’agit de fer non héminique et il est beaucoup moins absorbable par l’organisme.

L’anémie par carence en fer peut entraîner des symptômes graves, notamment la fatigue, et les femmes en âge de procréer doivent savoir comment un régime végétalien ou végétarien peut rapidement conduire à l’anémie.

Bien que des suppléments de fer puissent être pris pour aider à inverser ou prévenir l’anémie, la plupart des femmes n’aiment pas prendre des suppléments de fer en raison des effets secondaires négatifs potentiels, notamment la constipation.

Risque accru de dépression avec un faible apport en acides gras oméga.3

Sans source alimentaire d’acides gras oméga-3 provenant du poisson ou des huiles de poisson et une consommation accrue d’acide gras oméga-6 provenant d’aliments comme les noix, les végétaliens pourraient présenter un risque plus élevé de dépression.

Les sources d’acides gras oméga-3 à base d’algues sont une option, mais elles peuvent être coûteuses et difficiles à trouver. Et, comme de nombreux régimes végétaliens peuvent inclure une consommation de noix supérieure à la moyenne, l’équilibre des acides gras dans le corps peut encore se déséquilibrer.

Risque de carence en vitamine B12

Comme la vitamine B12 n’est disponible que dans les aliments d’origine animale, les végétaliens ont un risque beaucoup plus élevé de développer une carence en ce nutriment vital. En fait, la plupart des professionnels de la nutrition s’accordent à dire que les personnes suivant un régime végétalien ou végétarien doivent se supplémenter avec un supplément de vitamine B12 de haute qualité pour éviter les problèmes de santé irréversibles qui peuvent résulter d’une carence.

Il convient également de noter que de nombreuses personnes présentent une variation génétique connue sous le nom de MTHFR qui peut avoir un impact sur la façon dont les vitamines B sont absorbées. Dans ce cas, même une certaine supplémentation en vitamines B pourrait ne pas être suffisante pour prévenir une carence.

Lisez-en plus sur le meilleur régime et les meilleurs suppléments MTHFR.

Inhibition de l’absorption du zinc sur les régimes végétaliens et végétariens

De façon similaire à la vitamine B12, les régimes végétaliens et végétariens peuvent entraîner un faible statut en zinc. Selon la théorie, le problème dans ce cas est qu’une consommation plus élevée d’aliments végétaux contenant de l’acide phytique peut inhiber la capacité de l’organisme à absorber le zinc.

En raison de ce problème potentiel d’absorption du zinc, il est souvent recommandé par les professionnels de la nutrition que les végétaliens et les végétariens augmentent leur apport en zinc jusqu’à 50 % de l’apport quotidien recommandé pour garantir des niveaux adéquats.

Risque de consommer trop de glucides

Les régimes végétaliens sont généralement plus pauvres en protéines et peuvent provoquer des variations de la glycémie chez certains individus. Il existe également un risque de surconsommation de glucides dans le cadre d’un régime végétalien, notamment parce que les légumineuses sont souvent consommées comme source de protéines, mais sont très riches en glucides.

Les végétaliens peuvent également remplacer les calories des sources de protéines par des glucides raffinés, notamment le pain, les craquelins et les biscuits. Une surconsommation de glucides peut entraîner une stéatose hépatique non alchoholique, une dérégulation de la glycémie et d’autres symptômes gênants.

Il a été démontré qu’un régime alimentaire comprenant des niveaux modérés à élevés de protéines a un effet positif sur la satiété et la gestion du poids. Il peut être plus difficile de trouver des sources de protéines de qualité dans un régime végétalien qui ne sont pas également des sources de glucides (comme les haricots) ou qui sont à base de soja.

Risque de troubles de l’alimentation

L’orthorexie est un type de trouble de l’alimentation qui se définit par une fixation excessive sur des habitudes alimentaires saines. Elle peut entraîner une restriction excessive, une obsession et d’autres troubles alimentaires graves.

Au moins une étude a révélé que les végétaliens et les végétariens avaient tendance à afficher des habitudes alimentaires plus orthorexiques, et la plupart des spécialistes des troubles alimentaires ne recommandent pas les régimes restrictifs tels que le végétalisme ou le végétarisme aux personnes qui tentent de se remettre d’un trouble alimentaire tel que l’orthorexie.

Mon expérience

La plupart d’entre vous me connaissent en tant que créatrice du site Web Clean Eating Kitchen. J’ai un master en santé publique avec une spécialité en nutrition, mais je suis aussi une femme sur un chemin de guérison, qui cherche à trouver des moyens plus naturels et holistiques de se sentir mieux et de récupérer des problèmes de santé résultant de décennies d’alimentation d’un régime américain standard (vous pouvez en savoir plus sur moi ici).

Mon introduction au véganisme

En 2010, j’avais une amie qui avait adopté un régime végétalien parce qu’elle ne voulait plus manger d’animaux (on parle généralement de végane éthique). C’était ma première exposition à un régime végétalien.

J’ai ensuite vu Oprah interviewer Alicia Silverstone à propos de son livre The Kind Diet et j’étais encore plus curieuse des prétendus avantages pour la santé de devenir végétalienne. Je me suis procuré un exemplaire du livre et j’ai été séduite par l’idée que le fait de supprimer les aliments d’origine animale pouvait potentiellement régler tous les problèmes de santé que j’avais, en particulier l’incapacité à gérer mon poids, dont j’ai appris des années plus tard qu’elle résultait d’une maladie thyroïdienne non diagnostiquée.

Mon expérience en tant que végétalienne & Puis s’éloigner du végétalisme

La première année de régime végétalien s’est bien passée. J’ai eu du mal à abandonner certains de mes aliments préférés, notamment les yaourts lactés et les œufs. Je n’ai pas perdu de poids en devenant végétalien, mais j’ai eu des poussées d’acné réduites une fois que j’ai arrêté de manger des produits laitiers (je suis toujours sans produits laitiers).

Environ un an après le début de mon expérience de régime végétalien, j’ai commencé à avoir une poussée d’urticaire après avoir mangé. L’urticaire était intense. Un matin, ma paupière était gonflée et fermée. J’ai pensé que le gluten pouvait peut-être être en cause, alors j’ai également alors supprimé le gluten (je suis également toujours sans gluten).

A peu près à cette époque, j’ai également découvert une version plus extrême du végétalisme, qui supprime toutes les huiles, les aliments transformés, les glucides raffinés et le sucre. Je pensais que peut-être, juste peut-être, que j’avais trouvé la réponse pour perdre du poids et me sentir bien.

Une chose en entraînant une autre, j’ai fini par être diagnostiquée d’une maladie de Hashimoto sévère, puis d’un cancer de la thyroïde en 2012. Mon monde s’est effondré. À l’époque, je suivais cette forme extrême de végétalisme depuis près de deux ans et je pensais que j’étais censée être protégée d’un diagnostic aussi terrible.

J’ai continué sur la voie du végétalisme même après mon diagnostic et mon traitement, en pensant que si je faisais plus d’efforts ou devenais plus restrictive, alors je serais en bonne santé. Mon régime alimentaire est devenu de plus en plus restrictif et j’ai senti qu’un état d’esprit de trouble alimentaire commençait à me consumer. J’avais toujours faim, pourtant je ne me permettais pas de manger les aliments qui me nourriraient et me guériraient.

Enfin, après mûre réflexion et beaucoup de tracas, j’ai décidé d’arrêter d’être végétalienne. J’ai écrit un article de blog sur le fait de ne plus être végétalien et j’ai perdu beaucoup d’amis à cause de ma décision (cet article de blog compte plus de 500 commentaires). Une fois que j’ai été immergée dans la culture végane, il m’a été encore plus difficile de faire mentalement le pas vers la consommation de viande. J’ai subi des brimades et des humiliations lorsque j’ai écrit publiquement sur ma décision.

En fin de compte, j’ai consulté un diététicien, un spécialiste des troubles de l’alimentation et des praticiens de la médecine fonctionnelle pour retrouver ma santé et une relation équilibrée avec la nourriture. Voici quelques conseils pour se remettre de l’orthorexie.

À ce stade, j’ai maintenant une relation beaucoup plus équilibrée avec la nourriture, et je suis un régime alimentaire propre plein d’aliments réels et entiers. Je consomme des produits animaux, bien que je fasse très attention à essayer de choisir des options sauvages, élevées en pâturage, biologiques et locales lorsque cela est possible.

Dans l’ensemble, mes niveaux d’énergie sont beaucoup plus constants et je n’ai pas les fluctuations de la glycémie que j’avais lorsque je mangeais un régime à base de plantes. Mes analyses de laboratoire montrent que j’ai des niveaux de fer beaucoup plus élevés que lorsque j’étais végétalien, et dans l’ensemble, je me sens tellement mieux.

FAQs