Royaume-UniEdit
En Angleterre, une condition légale préalable au mariage religieux est la « lecture des bans » – pendant trois dimanches au cours des trois mois précédant la date prévue de la cérémonie, les noms de chaque couple ayant l’intention de se marier doivent être lus à haute voix par le(s) prêtre(s) de leur(s) paroisse(s) de résidence, ou l’affichage d’un « avis d’intention de se marier » au bureau d’enregistrement pour les cérémonies civiles. L’intention est d’empêcher la bigamie ou d’autres mariages illégaux en avertissant de manière adéquate toute personne qui pourrait avoir le droit légal de s’y opposer. Dans la pratique, cependant, elle prévient également les parents des couples, qui s’y opposent parfois pour des raisons purement personnelles. Pour contourner cette loi, il est nécessaire d’obtenir une licence spéciale de l’archevêque de Canterbury – ou de fuir quelque part où la loi ne s’appliquait pas, de l’autre côté de la frontière, à Gretna Green, en Écosse, par exemple.
Pour les mariages civils, les avis doivent être affichés pendant 28 jours francs, au bureau d’enregistrement approprié.
PhilippinesEdit
Aux Philippines, la fugue est appelée « tanan ». Le tanan est une pratique de longue date dans la culture philippine, lorsqu’une femme quitte sa maison sans la permission de ses parents pour vivre une vie avec son partenaire. Généralement, elle s’enfuit pendant la nuit et est attendue par son amant à proximité, qui l’emmène ensuite dans un lieu dont elle n’est pas originaire. Le lendemain matin, les parents désemparés ne savent pas où se trouve leur fille. Le tanan se produit souvent à la suite d’un mariage arrangé imminent ou par défi à l’aversion des parents pour un prétendant préféré.
IndonésieEdit
En Indonésie, une fugue est considérée comme « kawin lari » ou en traduction littérale, un mariage à la sauvette (« kawin », signifie mariage (argot), « lari » signifie courir/fuir). Cela se produit si le marié ou la mariée n’ont pas obtenu la permission de se marier l’un avec l’autre. L’Indonésie étant un pays très strict sur le plan religieux, un couple ne peut se marier sans le consentement de ses parents (ou du parent vivant le plus proche), ce qui est rarement pratiqué. Ainsi, la plupart des couples indonésiens qui s’engagent dans la fugue finissent souvent par se marier sans que leur mariage soit reconnu/enregistré par le gouvernement.
Asie de l’OuestEdit
Dans la société assyrienne, la fugue (« Jelawta » ou « Jenawta ») contre la demande des parents est très peu recommandable, et est rarement pratiquée. Au 19e et au début du 20e siècle, les Assyriens avaient fortement protégé leurs femmes des enlèvements et aussi de la fugue consentie, lorsqu’il s’agissait de leurs voisins comme les Kurdes, les Azéris et les Turcs, qui enlevaient les Assyriennes et les épousaient, dans certains cas de force, où ils les convertissaient à l’Islam.