Francis Xavier | |
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Apôtre de l’Extrême-Orient | |
Né | le 7 avril, 1506 à Javier, Espagne | le 2 décembre 1552 en Chine | Vénéré dans | l’Eglise catholique romaine, l’Eglise luthérienne | Béatifié | le 25 octobre, 1619
par Paul V |
le 12 mars 1622
par Grégoire XV |
Fête | 3 décembre | Attributs | crucifix ; prédicateur portant un cœur enflammé ; cloche ; globe ; vaisseau ; jeune jésuite barbu en compagnie de saint Ignace de Loyola ; jeune jésuite barbu avec une torche, une flamme, une croix et un lys |
Patronage | Missions africaines ; Agartala, Inde ; Ahmedabad, Inde ; Alexandria, Louisiane ; Apostolat de la prière ; Australie ; Bornéo ; Cape Town, Afrique du Sud ; Chine ; Dinajpur, Bangladesh ; Indes orientales ; Pères du Précieux Sang ; missions étrangères ; Freising, Allemagne ; Goa, Inde ; Green Bay, Wisconsin ; Inde ; Indianapolis, Indiana ; Université Sophia, Tokyo, Japon ; Joiliet, Illinois ; Kabankalan, Philippines ; Mumbai, Inde ; Nasugbu, Batangas, Philippines ; diocèse de Malindi, Kenya ; missionnaires ; Missionnaires du Précieux Sang ; Navarre, Espagne ; navigateurs ; Nouvelle-Zélande ; missions paroissiales ; épidémies de peste ; Propagation de la foi |
Saint François Xavier (basque : San Frantzisko Xabierkoa ; espagnol : San Francisco Javier ; portugais : São Francisco Xavier ; chinois : 聖方濟各沙勿略). (7 avril 1506 – 2 décembre 1552), missionnaire chrétien catholique romain pionnier et cofondateur de la Compagnie de Jésus (ordre des Jésuites), a joué un rôle déterminant dans l’établissement du christianisme en Inde, dans l’archipel malais et au Japon. L’Église catholique romaine considère qu’il a converti plus de personnes au christianisme que quiconque depuis saint Paul, et il a été fait saint catholique romain le 25 octobre 1619.
En 1529, alors qu’il fréquentait l’université de Paris, Xavier fit la connaissance d’Ignace Loyola, qui avait subi une profonde conversion religieuse et rassemblait autour de lui un groupe d’hommes partageant ses idéaux. Avec cinq autres, ils fondent la Compagnie de Jésus le 15 août 1534 en faisant vœu de pauvreté et de célibat sur un site situé aujourd’hui dans le quartier de Montmartre à Paris.
Le roi Jean III du Portugal demande des prêtres diligents pour évangéliser et exercer un ministère auprès des chrétiens dans ses nouvelles dominations asiatiques, et le 15 mars 1540, Xavier quitte Rome pour les Indes, arrivant à Goa, le centre de l’activité portugaise en Orient, le 6 mai 1542. Il passe les trois années suivantes principalement sur la côte sud-est de l’Inde parmi les simples et pauvres pêcheurs de perles, les Paravas, puis baptise les Macuans sur la côte sud-ouest.
À l’automne 1545, il se rend dans l’archipel malais, où il passe plusieurs mois à évangéliser à Malacca, puis jette les bases d’une mission permanente dans la région de Maluku parmi les habitants de l’île d’Ambon, de Ternate et de Morotai (ou Moro). En 1548, il retourna en Inde, où d’autres jésuites étaient arrivés depuis pour le rejoindre, et s’intéressa au Japon. Le 15 août 1549, il arrive à Kagoshima, au Japon, et à la fin de 1551, lorsqu’il repart pour l’Inde, il y a trouvé deux mille convertis. Xavier meurt d’une fièvre le 2 décembre 1552, sur l’île de Sancian (aujourd’hui Shang-ch’uan Tao), alors qu’il tente d’obtenir l’entrée en Chine.
Vie
Vie précoce et éducation
Selon un registre familial, François est né Francisco de Jasso y Azpilcueta le 7 avril 1506, au château de Xavier (ou Xavero) près de Sangüesa et de Pampelune, dans le royaume de Navarre (aujourd’hui dans le nord de l’Espagne), où le basque était la langue maternelle. Il était le troisième et plus jeune fils de Juan de Jasso, conseiller privé du roi Jean III de Navarre (Jean d’Albret), et de Maria de Azpilcueta y Xavier, unique héritière de deux familles nobles navarraises. Selon la coutume espagnole de l’époque, il reçut le nom de famille de son père et de sa mère ; son nom est correctement écrit Francisco de Xavier (latin Xaverius) plutôt que Francisco Xavier, car Xavier est à l’origine un nom de lieu. En 1512, de nombreuses forteresses sont dévastées, dont le château familial, et des terres sont confisquées par la couronne de Castille. Le père de François meurt en 1515.
François grandit à Xavier et y reçoit sa première éducation. Comme beaucoup de fils cadets de la noblesse, il se destine à une carrière ecclésiastique, et en 1525, à dix-neuf ans, il part étudier à l’université de Paris, où il obtient une licence ès arts en 1530. Il y poursuit ses études en théologie.
En 1529, Ignace Loyola, un autre étudiant basque, est affecté à la chambre de François. De quinze ans plus âgé que Xavier et ancien soldat, Loyola avait subi une profonde conversion religieuse et rassemblait alors autour de lui un groupe d’hommes qui partageaient ses idéaux. Il gagna peu à peu un François récalcitrant et, avec cinq autres personnes, ils fondèrent la Compagnie de Jésus le 15 août 1534, faisant vœu de pauvreté et de célibat sur un site situé aujourd’hui dans le quartier de Montmartre à Paris. Ils ont fait vœu de vivre à l’imitation du Christ, et se sont engagés solennellement à entreprendre un pèlerinage en Terre Sainte, puis à se consacrer au salut des croyants et des incroyants. François accomplit ensuite les Exercices Spirituels, une série de méditations de 30 jours conçue par Ignace, sur la base de sa propre expérience de conversion religieuse, pour guider l’individu vers une plus grande générosité au service de Dieu et des hommes. Cette expérience a aidé François Xavier à développer la motivation qui l’a porté pour le reste de sa vie, et a préparé le terrain pour ses expériences mystiques récurrentes.
Mission en Inde
Lorsque les sept membres ont terminé leurs études, ils se sont réunis à Venise, où François a été ordonné prêtre le 24 juin 1537. Après avoir cherché sans succès à se rendre en Terre sainte pendant plus d’un an, les sept, accompagnés de nouvelles recrues, se rendent à Rome pour se mettre à la disposition du pape. Grâce à leurs prédications et aux soins apportés aux malades dans toute l’Italie centrale, ils étaient devenus très demandés, et plusieurs princes catholiques recherchaient leurs services. L’un d’entre eux était le roi Jean III du Portugal, qui voulait des prêtres diligents pour évangéliser et servir les chrétiens dans ses nouvelles dominations asiatiques. Lorsque la maladie empêcha l’un des deux prêtres initialement choisis pour cette tâche de partir, Ignace désigna François comme son remplaçant. François quitta Rome le lendemain, le 15 mars 1540, pour les Indes, se rendant d’abord à Lisbonne. Cet automne-là, le pape Paul III reconnut officiellement les disciples d’Ignace comme un ordre religieux, la Compagnie de Jésus.
François arriva à Goa, le centre de l’activité portugaise en Orient, le 6 mai 1542 ; son compagnon était resté en arrière pour travailler à Lisbonne. Il passa les trois années suivantes principalement sur la côte sud-est de l’Inde parmi les pêcheurs de perles simples et pauvres, les Paravas. Environ 20 000 d’entre eux avaient accepté le baptême sept ans auparavant, afin de s’assurer le soutien des Portugais contre leurs ennemis ; depuis lors, cependant, ils avaient été négligés. François traduisit un petit catéchisme en tamoul avec l’aide d’interprètes, et alla inlassablement de village en village pour instruire et confirmer les nouveaux convertis dans leur foi. Sa bonté évidente et la force de sa conviction firent une profonde impression sur eux.
Peu après, les Macuans primitifs de la côte sud-ouest demandèrent le baptême et, après de brèves instructions, François baptisa dix mille d’entre eux dans les derniers mois de 1544. Il organisa des écoles pour aider à maintenir leur nouvelle foi.
À l’automne 1545, de nouvelles opportunités pour le christianisme attirèrent François dans l’archipel malais. Il passa plusieurs mois à évangéliser parmi la population mixte du centre commercial portugais de Malacca, puis partit fonder des missions parmi les Malais et les sauvages chasseurs de têtes dans les îles aux épices (Moluques). L’œuvre de François Xavier a initié un changement permanent dans l’est de l’Indonésie, où, en 1546-1547, il a travaillé dans la région de Maluku parmi les populations de l’île d’Ambon, de Ternate et de Morotai (ou Moro), et a jeté les bases d’une mission permanente. En 1548, il retourna en Inde, où d’autres jésuites étaient arrivés depuis pour le rejoindre. À Goa, le Collège de la Sainte-Foi, fondé plusieurs années auparavant, fut remis aux Jésuites, et François commença à le développer pour en faire un centre d’éducation de prêtres et de catéchistes autochtones pour le diocèse de Goa, qui s’étendait du Cap de Bonne-Espérance, à la pointe sud de l’Afrique, jusqu’à la Chine.
Des années au Japon
François s’intéressa maintenant au Japon, qui n’avait été atteint par les Européens que cinq ans auparavant. À Malacca, il avait rencontré Anjiro, un Japonais profondément intéressé par le christianisme, et grâce à leurs conversations, il avait compris que le peuple japonais était cultivé et sophistiqué, contrairement aux pêcheurs de l’Inde ou aux chasseurs de têtes des Moluques. Le 15 août 1549, un navire portugais transportant François, le nouveau baptisé Anjiro et plusieurs compagnons entre dans le port japonais de Kagoshima. La première lettre de Xavier en provenance du Japon, qui sera réimprimée plus de 30 fois avant la fin du siècle, exprime son enthousiasme pour les Japonais, « le meilleur peuple encore découvert ». Xavier découvrit que son style de vie pauvre, qui avait tant inspiré les Paravas et les Malais, rebutait souvent les Japonais, et l’abandonna pour un style d’étalage et de dignité étudiés.
Tard en 1551, n’ayant reçu aucun courrier depuis son arrivée au Japon, François décida de retourner temporairement en Inde, laissant ses compagnons s’occuper d’environ 2 000 chrétiens dans cinq communautés. En Inde, il fut retardé par ses responsabilités administratives en tant que supérieur de la nouvelle province jésuite des Indes. Entre-temps, il s’était rendu compte que pour convertir le Japon, il fallait comprendre la Chine, car c’est vers les Chinois que les Japonais cherchaient la sagesse. Xavier décida de se rendre en Chine, et se rendit sur l’île de Sancian (aujourd’hui Shang-ch’uan Tao, au large de la côte chinoise) pour tenter d’obtenir l’entrée dans le pays qui était alors fermé aux étrangers.
Décès
Le 21 novembre, sur l’île de Shangchuan, Xavier s’évanouit après avoir célébré une messe. Il meurt d’une fièvre le 3 décembre 1552, à l’âge de 46 ans, sans avoir atteint la Chine continentale.
Il est d’abord enterré sur une plage de l’île de Shangchuan. En février 1553, son corps intact a été retiré de l’île et a été temporairement enterré dans l’église Saint-Paul de Malacca le 22 mars 1553. Une tombe ouverte dans l’église marque aujourd’hui le lieu de l’enterrement de Xavier. Pereira revient de Goa, enlève le cadavre peu après le 15 avril 1553 et le déplace dans sa maison. Le 11 décembre 1553, le corps de Xavier a été expédié à Goa. Le corps se trouve maintenant dans la dans la basilique de Bom Jésus à Goa, où il a été placé dans un récipient en verre enfermé dans un cercueil en argent le 2 décembre 1637.
L’avant-bras droit, que Xavier utilisait pour bénir et baptiser ses convertis, a été détaché par le Pr. Gen. Claudio Acquaviva en 1614 et est exposé depuis dans un reliquaire en argent à la principale église jésuite de Rome, Il Gesù.
Béatification
François a été béatifié par Paul V le 25 octobre 1619, et a été canonisé par Grégoire XV le 12 mars 1622, en même temps qu’Ignace Loyola. Il est le saint patron de la Navarre (Espagne), de Nasugbu (Batangas, Philippines), de l’Australie, de Bornéo, de la Chine, des Indes orientales, de Goa (Inde), du Japon, de la Nouvelle-Zélande et des missionnaires. Sa fête est célébrée le 3 décembre. En 1927, il a été nommé patron de toutes les missions.
Légacy
Plusieurs considèrent François comme un saint qui a apporté la foi chrétienne en Asie. Dans l’Église catholique romaine, il est communément appelé « Saint François Xavier, le saint patron de l’Orient », et il est toujours prié et honoré comme un pur représentant de Jésus-Christ et de son évangile par les chrétiens du monde entier. D’innombrables hôpitaux, écoles et autres institutions en Inde portent son nom.
Francis est remarquable pour son travail missionnaire, à la fois comme organisateur et comme pionnier. Il a développé des méthodes missionnaires jésuites qui sont devenues par la suite un modèle de réussite pour son ordre à suivre. Ses efforts ont laissé une impression significative sur l’histoire missionnaire de l’Inde et, en tant que l’un des premiers missionnaires jésuites aux Indes orientales ; son travail est d’une importance fondamentale pour la propagation du christianisme en Chine et au Japon.
Evaluation
L’érudition du vingtième siècle a dissipé bon nombre des légendes et des critiques liées à Xavier. Une estimation moderne situe le chiffre des baptisés par lui à environ trente mille, contre le million affirmé par la légende baroque. François ne possédait pas le don des langues qu’on lui attribue, et devait lutter contre le langage partout où il travaillait. On lui doit à juste titre sa conception selon laquelle un missionnaire doit s’adapter aux coutumes et à la langue du peuple qu’il évangélise, et le fait qu’il ait préconisé l’éducation d’un clergé autochtone, initiatives qui n’ont pas toujours été suivies par ses successeurs.
Les recherches ont montré qu’il a toujours prévu la poursuite de la pastorale des communautés qu’il fondait et qu’il ne les a pas abandonnées après le baptême, comme l’ont soutenu certains critiques. Beaucoup de ses propres efforts ont été dirigés vers l’instruction des personnes baptisées à la hâte par d’autres. Les régions qu’il a évangélisées en Inde sont restées catholiques jusqu’à aujourd’hui. Au cours du XVIIe siècle, une persécution prolongée a détruit les missions qu’il avait fondées aux Moluques et au Japon, mais seulement après la mort de milliers de martyrs. Après son départ de Maluku, d’autres ont poursuivi son œuvre et, dans les années 1560, on comptait dix mille catholiques dans la région, principalement à Ambon. Dans les années 1590, ils étaient entre 50 000 et 60 000.
Notes de bas de page
- Cappella di san Francesco Saverio. Il Gesù (en italien). Consulté le 20 juin 2007.
- Brodrick, James. 1952. Saint François Xavier, 1506-1552. New York : Wicklow Press.
- Don Peter, W. L. A. 1987. François Xavier, maître des nations : les aspects éducatifs de la carrière missionnaire de saint François Xavier. Colombo, Sri Lanka : Don Peter. ISBN 9559512609
- Gowen, Herbert H. 1967. Cinq étrangers au Japon. Freeport, NY : Books for Libraries Press.
- Jackson, Samuel Macauley (ed.). 1969. La nouvelle encyclopédie Schaff-Herzog de la connaissance religieuse. Grand Rapids, MI : Baker Book House.
- Martindale, C. C., et Anthony Symondson. 2006. Francis Xavier. Londres : Catholic Truth Society. ISBN 1860823742
- Mendonça, Délio de. 2006. Saint François Xavier en Inde. Goa, Inde : Délio de Mendonça.
Tous les liens ont été récupérés le 24 avril 2017.
- Saint François-Xavier – Encyclopédie catholique
- Saint François-Xavier – Jésuites.com (en français)
- « Saint François-Xavier – Sa vie et son époque » par le Dr Jose Colaco
- « Les miracles de Saint François-Xavier » par le Fr. John Hardon, S.J.
- Saint François Xavier à Goa
- Brève histoire de saint François Xavier de Goa Central
Crédits
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- Histoire de Francis Xavier
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