Qu’est-ce que le trouble pyrrolique ?
Le trouble pyrrolique est une anomalie de la biochimie entraînant la surproduction d’un pyrrole urinaire appelé OHHPL (hydroxyhemoppyrrolin-2-one). Il a été découvert à la fin des années 1950 par une équipe de chercheurs canadiens dirigée par Abram Hoffer, MD, lorsqu’ils ont identifié un nouveau composé dans l’urine de patients atteints de schizophrénie. L’OHHPL a produit une tache de couleur lilas (mauve) sur les tests chromatographiques d’urine et a également été appelé le facteur mauve. Il est à la fois sensible à la chaleur et à la lumière ; par conséquent, des précautions appropriées de collecte, de transport et de test sont nécessaires pour assurer un test correct.
Dans les années 1960, le Dr Hoffer et ses collègues ont publié les résultats cliniques de patients schizophrènes et d’autres malades mentaux avec des niveaux élevés de pyrrole urinaire, montrant que le traitement avec une dose élevée de niacinamide (la forme amide de la vitamine B-3) a à la fois normalisé le niveau de pyrrole urinaire et traité les symptômes cliniques caractéristiques du trouble du pyrrole (voir ci-dessous). Dans les années 1970, Carl Pfeiffer, MD, a montré des résultats similaires avec de fortes doses de vitamine B6 et de zinc, qui constituent le traitement de choix actuel.
La vitamine B6, la P5P (pyridoxal-5-phosphate), la niacinamide et le zinc ont tous des rôles antioxydants importants. L’expérience clinique du Pfeiffer Treatment Center de Warrenville, dans l’Illinois, suggère qu’un taux élevé de pyrrole urinaire pourrait constituer un bon biomarqueur du stress oxydatif.
Quels sont les symptômes du trouble du pyrrole ?
Les symptômes cliniques courants chez les patients atteints du trouble du pyrrole sont l’anxiété (peur), une mauvaise tolérance au stress, une hypersensibilité sensorielle à la lumière, au son, à l’odeur et/ou au toucher, une labilité de l’humeur et des émotions, une anxiété sociale et/ou un retrait, un mauvais rappel des rêves et, couramment, un tempérament explosif et une agressivité. Les signes cliniques sont une peau pâle (apparence de poupée de porcelaine), des vergetures et des taches blanches sur les ongles en raison d’une carence en zinc souvent concomitante. Une réaction indésirable à l’huile de poisson oméga-3 peut être un élément important des antécédents médicaux faisant suspecter la présence d’un trouble de la pyrrole.
Comment le trouble de la pyrrole est-il diagnostiqué ?
Le trouble de la pyrrole est un diagnostic clinique primaire nécessitant un patient présentant des symptômes cliniques caractéristiques et souvent un résultat de test de pyrrole urinaire élevé de façon concomitante, qui répond à un traitement nutritif approprié avec une amélioration de ses symptômes cliniques. Les patients dont le taux de pyrrole urinaire est de 20 mg/dl ou plus présentent souvent plusieurs des symptômes cliniques caractéristiques. Un taux intermédiaire de 10-20 mcg/dl n’exclut pas le trouble du pyrrole car c’est la réponse au traitement qui confirme le diagnostic.
Comment traite-t-on le trouble du pyrrole ?
Le traitement de base du trouble du pyrrole est la vitamine B6 et/ou le pyridoxal-5-phosphate (forme active de la vitamine B6) ainsi que le magnésium et le zinc. La vitamine C, la vitamine E et la niacinamide font souvent partie du traitement en raison de leurs fortes propriétés antioxydantes, de leurs rôles métaboliques synergiques et, dans le cas de la niacinamide, il a été démontré à l’origine par le Dr Hoffer qu’elle était efficace en monothérapie dans le traitement des symptômes cliniques et des niveaux élevés de pyrrole urinaire.
Contrairement au zinc dont le dosage adéquat est basé sur les niveaux de zinc, le dosage adéquat de la vitamine B6 et du P5P est basé sur la résolution des symptômes cliniques présentés. Le stress, la maladie et les blessures exacerbent tous la carence en zinc et le trouble pyrrolique ; par conséquent, les changements de mode de vie, les conseils et l’exercice sont tous des compléments nécessaires à la thérapie nutritive. En période de stress ou de maladie grave, des doses supplémentaires de nutriments de base (dosage du stress) peuvent être utiles pour atténuer l’émergence des symptômes cliniques.
L’huile d’onagre est également utilisée dans le traitement. Sur la base des travaux de Bibeus et al. les patients présentant des pyrroles urinaires élevés avaient une prévalence plus élevée de faibles niveaux d’acide arachadonique lors de l’analyse des acides gras.
Les symptômes cliniques réapparaissent souvent si le traitement nutritionnel est interrompu, ce qui suggère qu’une fois que le trouble des pyrroles devient cliniquement évident, la nécessité d’un certain traitement sera permanente.